Nos futurs Potes-en-ciel

L’avenir a toujours un très long passé

Notre mémoire nous permet de nous appuyer sur des expériences vécues dans notre enfance. Cela veut dire qu’une personne de 64 ans peut se baser sur des habitudes acquises depuis plus de 50 ans.

Il semble que le cerveau humain modifie notre passé, car lorsqu’on revoit un film après 30 années passées et qu’on croyait se souvenir du détail de certaines scènes, on est parfois surpris de voir comment nous avons inconsciemment modifié ce passé. Il paraît que c’est la nature qui nous a dotés de cette façon de tricher avec le passé, car lors de traumatismes, le cerveau met en place une nouvelle version des faits, afin de guérir.

Donc, si l’avenir a un long passé, cela ne veut pas dire qu’il est vraiment réel. De plus, cette sentence semble vouloir dire que l’on peut s’appuyer sur le passé pour deviner l’avenir. Cela veut aussi dire que l’avenir est encore plus incertain que le passé.

Il est nettement plus facile de se souvenir du passé que de voir ce qui va se passer dans le futur, car même si le cerveau modifie le passé, le futur se modifie à chaque instant.

L’avenir c’est un peu comme le pêcheur qui jette ses filets dans la mer et qui va pouvoir saisir du poisson. La mer est l’espace spatio-temporel ou simplement le temps disponible, le filet est la pensée projetée et le poisson est l’image qui arrive de façon aléatoire. Pour prédire l’avenir avec ses futurs potentiels, il s’agit de stopper toute activité en prenant un peu de temps, ensuite de projeter une idée et enfin d’attendre l’image qui s’offre.

L’avenir c’est aussi une sorte de galerie où l’on choisit des articles que l’on met dans son panier avant de passer à la caisse. Le prix à payer est la focalisation sur l’objectif choisit. Cet objectif ne doit pas venir d’une projection mentale, mais il doit venir d’une intuition ou d’une image aléatoire apparue lors d’un début de rêve – duquel on se réveille et que l’on note afin de ne pas l’oublier. Si l’objectif fait partie de nos désirs conscients, c’est un autre phénomène et il ne s’agit pas de mémoire du futur, mais simplement de décision consciente et de projection volontaire. Comme nous avons le libre arbitre, nous pouvons modifier notre futur de façon volontaire, mais il existe beaucoup d’options du futur qui s’offrent à nous, sans que nous ayons à y réfléchir consciemment et c’est de ces options qu’il s’agit ici précisément.
L’avantage de la mémoire du futur, c’est sa relation avec la causalité. Lorsque l’on force pour avoir quelque chose de manière consciente, il y a forcément une causalité qui engendre des conséquences, tandis que lorsqu’on laisse venir nos futurs potentiels, la causalité est moindre, du fait qu’elle ne provient pas de l’esprit conscient qui est limité.

Les animaux sont capables de percevoir une catastrophe naturelle, alors que nous autres humains nous sommes beaucoup trop facilement emprisonnés dans nos jugements de réalité ordinaire que nous croyons unique.

Une expérience en laboratoire a démontré que les neurones du cœur s’activent avant l’apparition d’un événement. Cela veut dire que notre partie inconsciente ressent les choses avant qu’elles se passent. Autrement dit, le cœur est la source de nos intuitions. La clé qui permet de sonder le cœur, est bien entendu la respiration consciente. C’est donc ici que nous trouvons notre guidance émotionnelle.

L’arrêt vers la joie

S’arrêter pour ressentir le bonheur en visualisant les images aléatoires que nous envoie le cœur, c’est une méthode pour se construire une vie de rêve.

La vie ordinaire est faite d’épreuves qui servent à diriger l’être vers une condition différente de celle qu’il croit avoir besoin de nourrir. Le fait de pouvoir choisir parmi ses futurs potentiels, fera que l’on y trouve une joie de vivre. Il ne s’agit pas d’avoir une vie mondaine parfaite, réglée comme du papier à musique, avec un travail, une famille, de l’argent, la santé, etc. Non, il s’agit du bonheur qui est une toute autre affaire. Pour vivre longtemps il ne faut pas trop boire, pas trop manger, bien dormir, etc. Mais, pour ce qui est du bonheur, c’est totalement différent. Le bonheur ne dépend d’aucune option mondaine, car lorsque l’on a acquis quelque chose, notre esprit se met directement en quête d’une nouvelle acquisition. Le bonheur est donc totalement neutre dans tout cela.
Le bonheur est le seul antidote au malheur et le fait de ne pas savoir où l’on va, est un véritable malheur.
Il ne s’agit pas de prédire l’avenir de façon divinatoire, mais de sentir le vent et d’écouter son murmure. Le premier indice qui nous vient est toujours lié à l’odeur, car l’être humain a un odorat extrêmement subtil. C’est le sens le plus développé chez nous autres hominidés. Nous ne sommes pas capables de nous concentrer pour suivre une odeur comme un chien, mais nous sentons aussi loin que lui. Le chien a l’avantage de ne pas être prisonnier du mental, ce qui fait qu’il arrive plus facilement à sentir de façon intuitive.

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