Magie taoïste

Les dix âmes

La croyance populaire issue du judéo-christianisme, nous fait dire qu’à la mort, l’âme quitte le corps.

Les taoïstes affirment que nous avons dix âmes, ou deux groupes qui forment l’âme humaine.

Les trois âmes célestes ″Hún″ (魂) et sept âmes terrestres ″Pò″ (魄), sont les deux groupes d’entités psycho-viscérales qui habitent le foie et les poumons. Ces dix âmes constitueraient ensemble éventuellement ce que nous appelons l’âme humaine, mais ce n’est là qu’un postulat.

Au moment de la mort, les Hún retourneraient au ciel et les Pò à la terre.

Le Hún est l’entité liée à l’élément bois, au foie et à la vue, ce qui voudrait laisser supposer que notre faculté de clairvoyance pourrait dépendre de la bonne condition du foie.

Le Pò est associé au métal, aux poumons et à l’odorat. Notre faculté de clairsentience et d’intuition (avoir du nez), serait directement liée aux sept âmes terrestres (sept chakras ?).

Les trois Hún 魂

Les trois Hún étaient originalement appelés :
 ″Tāi guāng″ (胎光) qui se traduit par : Lumière fœtale. Lorsque le Tāi guāng quitte le corps, la personne peut encore manger, boire et éventuellement marcher, mais c’est une sorte de zombie.
"Shuǎng líng" (爽靈), serein. Ce qui permet la santé mentale.
"Yōu jīng" (幽靜), calme. Le manque de Yōu jīng peut créer les addictions (alcool, drogues.) Yōu jīng détermine aussi l’orientation sexuelle.

Avant de dormir, on appelle les trois Hún en claquant des dents et en répétant trois fois la demande de recevoir l’essence, l’énergie et la force des esprits. Les Hún commandent les rêves.

Pour ce qui concerne la croyance en une éventuelle réincarnation, nos amis taoïstes ont trois noms pour les Hún :

"Shēng hún" (生魂) serait l'âme du règne végétal.
"Jué hún" (覺魂) l'âme sensitive du règne animal.
"Líng hún" (靈魂) l'âme du règne humain, qui se réincarne.

Les végétaux n’ont donc que Shēng hún, les animaux ont Shēng hún et Jué hún, et les humains ont les trois.

Ces trois âmes célestes sont ainsi réunies dans le concept hún qui pourrait éventuellement être associé à notre notion d’esprit (alchim. Le mercure).

Au moment de la mort, le Shēng hún retourne au ciel et se font dans l’océan universel, le Jué hún s’élève lentement vers le ciel en attendant les offrandes des funérailles, et le Líng hún est automatiquement élevé dans l’attente d’être réincarné en accord avec la loi du Karma.

La notion d’âme réalisée (fin du Karma) est pour le Líng hún qui s’est accordé avec Jué hún. Dans le cas d’une décision de renaissance, le Jué hún purifié sera renouvelé et accompagnera le Líng hún avec un nouveau Shēng hún.

Nous n’avons vu là, que la partie yang de l’âme humaine, qui est constituée de ces trois âmes célestes.

Les sept Pò 魄

Les sept Pò ou âmes terrestres, représentent la puissance spirituelle propre au poumon, liée aux essences. Ils commandent l’abaissement, la saisie d’éléments, l’agglomération et tout ce qui relève de l’instinct, du travail sur les substances, des activités et de l’entretien automatique du corps.

Les noms des sept Pò

1. Tūn zéi (吞賊) Attraper les voleurs
Élimine les substances nocives pendant le sommeil. Il semblerait qu’il s’agisse de la fonction immunitaire.

2. "Shī gǒu" (屍狗) Chien mort
Donne une certaine vigilance durant le sommeil.

3. "Chú huì" (除穢) Assainissement
Traiter le métabolisme du corps et comprendre la conscience. Sensibilisation.

4. "Chòu fèi" (臭肺) Odeurs pulmonaires
Régulation respiratoire et traiter avec conscience les odeurs  au niveau du nez.

5. "Què yīn" (雀陰) Moineau yin
Règlement la fonction de reproduction et traiter avec conscience, le goût au niveau de la langue.

6. "Fēi dú" (非毒) Non toxique
Disperser le mal en dépôt, comme les tumeurs, etc. Traiter avec la conscience la vue au niveau des yeux.

7. "Fú shǐ" (伏矢) Flèche cachée
Dispersion des toxines dans le corps. Domaine de la pensée ″ yì ″ (意) ou l’intelligence : la septième des ″bā shì″ (八識) ou huit consciences-connaissances du bouddhisme chinois. Ceci désigne au sens le plus large, l’ensemble des facultés et des activités intellectuelles. Cela constitue également le fondement de toutes les activités physiques.

Les sept Pò correspondent à sept sentiments qui affectent le corps : Colère, impatience, haine, inquiétude, tristesse, peur, désespoir.

Ils correspondent également à sept sons : Crier, rire, huer, gémir, chanter, crier, siffler, qui se synchronisent aux organes vitaux.

Au moment de la mort, les sept Pò doivent retourner à la terre, dans la mesure où le défunt a été enseveli ou incinéré lors d’un rituel. Dans la cas contraire on aura un ou plusieurs fantômes errants.

Avant d'aller dormir la nuit, frapper les dents et d'appeler trois âmes, répéter trois fois, si ne peut quotidienne augmenter l'énergie de la divinité, l'essence entourant le corps, la maladie ne pas envahir le corps, les fantômes ont peur de se approcher.

Avant d'aller dormir la nuit, frapper les dents et d'appeler trois âmes, répéter trois fois, si ne peut quotidienne augmenter l'énergie de la divinité, l'essence entourant le corps, la maladie ne pas envahir le corps, les fantômes ont peur de se approcher.

Avant d'aller dormir la nuit, frapper les dents et d'appeler trois âmes, répéter trois fois, si ne peut quotidienne augmenter l'énergie de la divinité, l'essence entourant le corps, la maladie ne pas envahir le corps, les fantômes ont peur de se approcher.

2 commentaires:

  1. Le Po comporte sept esprits qui sont associés aux sept émotions, Qiqing七情: la colère (nù; 怒), l'inquiétude/les soucis (sī; 思), la peur (kǒng; 恐), l'excitation/joie (xǐ; 喜), l'effroi (jīng; 惊) , la tristesse/chagrin (bēi; 悲), l'anxiété (yōu; 忧)

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  2. 1. a. (Méd. chin. trad.) Les sept sentiments, qui déstabilisent la santé à partir de l’interne : l’obsession ( 思 sī), la tristesse ( 悲 bēi), la colère (  怒 nù), l’allégresse ( 喜 xǐ), l’accablement ( 憂 yōu), la peur ( 恐 gǒng) et l’effroi ( 驚 jīng). b. (Pharm. chin.) Les sept sortes de relations réactionnelles des drogues entre elles. 2. (Philos. chin.) Les sept émotions et passions qui perturbent le cœur, l’attachent aux choses et l’obscurcissent : l’allégresse ( 喜 xǐ) et la colère ( 怒 nù), l’affliction ( 哀 āi) et la crainte ( 懼 jù), l’amour ( 愛 ài) et la haine ( 惡 wù), ainsi que le désir ( 欲 yù); ou encore l’allégresse ( 喜 xǐ) et la colère ( 怒 nù), l’accablement ( 憂 yōu) et la crainte ( 懼 jù), l’amour ( 愛 ài) et la haine ( 惡 wù), ainsi que le désir ( 欲 yù).

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